DIAPHANE MONOCHROME RVB 01

 Patrick Tourneboeuf
 Stèles

Les monuments aux morts, lieux de mémoire en devenir.
Dans chaque commune, une trace du conflit est préservée en l‘honneur des disparus de la Grande Guerre : les monuments aux morts sont devenus des stèles au cœur même de la cité. Ils se retrouvent sur le parvis des mairies, sur la place des marchés, devant l’église ou au milieu du cimetière, comme des points de repère.
Ces premières traces de commémoration témoignent de cette histoire reliant l’intime à l’universel, révélant pour chaque commune son positionnement par le choix de l’implantation géographique du monument, de la représentation métaphorique, politique ou tout simplement des moyens économiques disponibles. Ces stèles préservent de l’oubli des actes et surtout des noms de tous ceux qui ont vécu l’indicible de la guerre. Commandées à des artistes de pratique et d’origine différentes, ces sculptures ont été dressées là, telles de hautes figures élevées contre le temps. Elles pérennisent la douleur du pays par allégorie, et transcendent ainsi le souvenir.

Aujourd‘hui, ces sculptures ou statues témoignent d‘un passé, en célèbrent le souvenir, le statut social et politique de la commune. Elles seront parmi les seuls et derniers signes de mémoire de ces hommes, de notre Histoire...

 

Patrick Tourneboeuf s’intéresse aux traces visibles, urbaines et édifiées. Il y a dans ses photographies cette volonté de montrer à quel point la mémoire de la guerre de 1914-1918 reste présente dans notre monde aujourd’hui tout en paraissant oubliée de la société.