DIAPHANE MONOCHROME RVB 01

Afficher l'image d'origine
Géraldine Lay
Où commence la scène

Géraldine Lay, en résidence à Beauvais pour les Photaumnales 2010.

« Lorsque je photographie au fil de mes promenades dans Beauvais, je me projette comme sur la scène d’un théâtre à ciel ouvert. J’ai alors la sensation d’être au coeur d’un décor peuplé de figurants. Les passants semblent jouer une scène indéterminée, comme si chacun donnait vie à un songe fugitif. Ces visages croisés s’effacent derrière le rôle que mon regard leur assigne : la rue devient le lieu d’une véritable comédie humaine.
Mon regard se porte vers ceux qui laissent apparaître une faille, une certaine fragilité. Il ne s’agit pas d’un reportage social, plutôt d’un échange avec quelques visages croisés, dont l’humanité et une certaine impression de déjà-vu me saisissent.
Mon attention se porte là où la scène réelle, singulière, se juxtapose avec une autre réalité, celle de la fiction. Les adolescents par exemple, sont particulièrement préoccupés par leur apparence. Ils choisissent avec soin leur tenue, leur coiffure, leur attitude. La télévision qui a marqué leur imaginaire comme le mien, a produit des modèles aujourd’hui visibles dans la rue.
La ville est aussi là où on marche. Des images d’objets trouvés, de rues, d’architectures vernaculaires viennent se glisser entre la succession de portraits urbains, comme pour leur donner une géographie, un paysage, un décor.
Au fil de mes photographies, une histoire se crée : mélange de fiction et de réalité, véritable suite de photogrammes d’un film dont le scénario n’existe pas ».

www.galerielereverbere.com
http://www.geraldinelay.com/