DIAPHANE MONOCHROME RVB 01

Lacombe La table de lordinaire

Stéphanie Lacombe 

La table de l’ordinaire


Exposition présentée à Hong Kong en 2016.

« Qui sont mes voisins, que font-ils, quelles sont leurs vies, sont-ils heureux, d’où viennent-ils ? Cette curiosité guide ma démarche photographique.
Je ne pars pas à l’étranger réaliser mes documentaires: je regarde là, juste là, autour de moi.
Je m’invite chez les habitants et j’observe la vie souvent simple, noyée dans ses habitudes et son quotidien. Quoi de plus banal qu’un repas pris chez soi le soir, à la même heure,
même table, même assiette ? Le repas est un acte rempli de symboles, de rituels et de coutumes. La table est le punctum de l’image. L’objet devient scène. C’est le lieu de la maison
où se joue le théâtre de l’ordinaire. »

Stéphanie Lacombe
 
 
 
Stephanie Lacombe

Bienvenue chez nous


C'est dans le Pays de Bray dans l’Oise que Stéphanie Lacombe a dressé le portrait d'habitants devant leur maison. Ruraux, néo-ruraux, pas ruraux; pavillons ou maisons traditionnelles,
elle dessine une espèce de panorama d'un territoire et par qui et comment il est habité.

« Mais que font-ils tous ces gens derrières leurs portes, leurs murets, leurs haies, grillages et portails ? Contrairement aux pays anglo-saxons, les Français s’enferment, clôturent leurs pavillons.
Longtemps je me suis posée la question : est-ce pour se protéger du danger extérieur ou bien pour protéger sa vie privée ?

Dans le Pays de Bray, les habitants sont comme partout ailleurs en France, ils s’enferment au milieu de belles vallées vertes, entourés de vaches qui reculent pour laisser la place à l’urbanisation. 
Alors je suis entrée, j’ai poussé les portails, les lourdes portes en bois et j’ai vu ce que l’on ne voit souvent que d’un train : des scènes si ordinaires jouées par de petites silhouettes lointaines.
Des vies simples, remplies de petits riens et de grands moments. Les gens font des haies pour les tailler, mettent des rideaux brodés aux fenêtres pour faire joli, habillent les épouvantails,
étendent le linge pour le faire sécher et sortent les moutons pour les faire manger.
Des instants limpides qui coulent comme le ruisseau au fond du jardin. Ici, on secoue les couvertures par la fenêtre mais sans vouloir jeter de poussière aux yeux. C’est si simple ».

Exposition pendant les Photaumnales 2012, dans la Galerie du collège des Fontainettes à Saint-Aubin-en-Bray, du 18 septembre au 25 octobre 2012
http://www.stephanielacombe.com/