 Odile Debloos Vies de face, Portraits en Lettonie « Mon travail photographique commencé dans les années 80 est principalement consacré aux portraits et situations. J’emprunte au départ les chemins du reportage et privilégie l’instantané pris sur le vif.Au fil du temps, une autre voie s’est ouverte aux portraits posés. Un dialogue, une négociation se sont établis avec les modèles.Voyageant dans des pays dont je ne parlais pas la langue, il m’a fallu trouver d’autres moyens pour communiquer et recueillir – si ce n’est l’accord – au moins un assentiment au fait d’être photographié. Ce qui donne aux personnes une disponibilité liée à la confiance établie tout en laissant une distance ».« Par un pacte non écrit, toutes et tous, ces gens de Lettonie, semblent prêts à stimuler notre intérêt pour eux. Notre vision alors s’assouplit, se défait de nos préjugés urbains, s’allège de souvenirs conditionnés d’exotismes, volontaires ou non, ici totalement refusés. Pas de biographie, pas d’enquête, pas de contemplation esthétique, et si demeure la tentation ethnographique, elle se dissout dans l’art de la personne, le halo des significations et des possibles. Le mystère, lui, entre alors dans le champ.C’est la dernière ruse des portraits d’Odile Debloos ». Jacqueline JulienOdile Debloos est née en 1955 à Montdidier. Elle vit et travaille à Amiens. Elle s’intéresse aux coulisses du monde du travail et documente activement le mouvement féministe. Elle mène un travail au long cours sur la Lettonie depuis 1990. |
